
D’abord c’est ma grand-mère qui a eu deux cancers du sein à l’époque. Ensuite, alors que j’avais 9 ans, c’est ma maman qui a été touchée par un cancer du sein hormono-dépéndant (elle avait 37 ans). Des recherches génétiques ont été faites quelques années après sa rémission : elle était porteuse de la mutation génétique BRCA2. A mes 22 ans, je fais les démarches pour savoir si à mon tour je suis porteuse ou non… verdict BRCA2 comme ma maman. La fille unique très proche de sa maman que je suis garde un lointain souvenir traumatique d’enfance de la maladie de sa maman qu’elle a vu lutter, et a depuis une peur bleue du monde médical. Depuis, j’ai une surveillance mammaire annuelle (IRM, écho, mammo).
Fin 2023, je deviens maman d’un adorable petit garçon. Pendant ma grossesse, j’ai 1 échographie par trimestre ainsi qu’une biopsie d’un adénofibrome de 3 cm connu comme bénin depuis mes 17 ans. Quelques mois après l’accouchement, j’ai la surveillance mammaire annuelle qui revient peu exploitable du fait de l’empreinte hormonale due à l’accouchement récent. Les mois s’enchainent et je n’ai pas le réflexe de demander un examen simple comme une échographie en attendant le prochain contrôle annuel… (dur de penser à tout avec un bébé !). 1 an après, la mammographie est normale mais à l’échographie, l’attentive radiologue découvre une tumeur de 3 cm elle aussi cachée derrière l’adénofibrome bénin connu que j’ai depuis mes 17 ans. S’en suit une biopsie, et son verdict : cancer du sein Triple Négatif de grade 3, à 34 ans. Chimiothérapie/immunothérapie, double mastectomie reconstruction « à plat » (sein malade + sein sain en préventif), radiothérapie et immunothérapie. J’envisage l’ablation préventive des ovaires aux alentours de mes 40 ans.
Rapidement après l’annonce du cancer, j’ai eu besoin d’échanger avec des femmes ayant traversé cela. Mes échanges avec différentes ambassadrices partout en France m’ont permis de me sentir moins seule, et j’aimerais aujourd’hui pouvoir rendre la pareille. Suite à ma rencontre avec Laetitia Mendes lors d’événements dans le cadre d’Octobre Rose, il m’a paru évident de rejoindre l’équipe Généticancer. Pour moi, la mutation génétique représente un héritage familial lourd et pas toujours facile à appréhender. Lors de la surveillance mammaire annuelle que j’avais avant de tomber malade, j’avais des crises de pleurs incontrôlables. Plus que la peur d’une annonce potentielle de maladie, c’était toute l’histoire familiale – et le traumatisme de la petite fille que j’étais – que je tentais d ‘enfouir le reste du temps, qui remontait à la surface chaque année. C’était lourd et pour autant c’était difficile à partager aux proches qui ne comprenaient pas toujours. En effet, savoir que l’on porte une mutation génétique ce n’est pas forcément être malade mais l’épée de Damoclès que cela représente peut toutefois être difficile à vivre au quotidien. Avant d’apprendre le diagnostic début 2025, il m’était trop difficile de regarder du contenu lié à la mutation génétique. Je culpabilisais presque de ne pas avoir « la force » de ne pas procéder à une ablation prophylactique, et préférais remettre ce sujet « à plus tard ».Aujourd’hui je me dis que je ne dois pas être la seule à ressentir cela et pour qui la mutation génétique est un sujet sensible. A l’annonce de mon cancer, j’ai détesté les injonctions à « être forte » comme si c’était la seule manière de faire face. La maladie était un de mes pires cauchemars et pourtant je me suis découverte des ressources insoupçonnées… plutôt dans la douceur que dans la force, d’ailleurs.
J’aimerais pouvoir démarcher des partenaires locaux pour lever des fonds et participer à des actions de sensibilisation.
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