J’ai 38 ans et je suis éducatrice spécialisée en protection de l’Enfance en foyer départemental d’urgence. Je suis maman d’une petite fille , Lyah, qui est décédée à l’âge de 9 mois en septembre 2023.

J’ai découvert ma mutation génétique BRCA1 en 2015 à l’âge de 28 ans , après la découverte d’un cancer chez ma tante paternelle. J’ai alors réalisé les tests et ai découvert ma mutation. J’étais suivie en prévention depuis et c’est après ma grossesse, lors de mon trio d’examens d’imageries annuelles, que j’ai découvert mon cancer du sein triple négatif grade 3. J’ai , depuis juillet 2023 eu 16 chimios, 17 immuno, 1 mastectomie gauche avec reconstruction immédiate puis un lipomodelage. Je souhaite, cette année, procéder à l’ablation préventive du sein droit et continue la surveillance pour les ovaires. Les traitements ont conduit à ma stérilité après une fertilité déjà basse. Ce parcours a été possible avec l’amour que j’ai pour ma fille, mon entourage, le soutien des soignants, d’associations, d’autres femmes, de voyages, de découvertes et de projets. L’un de ces projets m’a permis de croiser la route de Geneticancer et j’ai souhaité adhérer et m’investir.

En novembre 2024, j’ai gagné le prix du public au concours photo Estée Lauder. Laetitia Mendes faisant partie du jury nous avons pu échanger. Il est essentiel de m’investir et de m’engager pour traversé ce parcours, me sentir comprise, entourée, écoutée , soutenue et, réciproquement, être ce lien et cette personne en laquelle peuvent se reconnaître d’autres femmes. Je souhaite sensibiliser, prévenir, oeuvrer et militer afin de libérer la parole, briser ce tabou autour de la maladie et faire connaître les cancers génétiques. L’expression et les actions sont d’excellentes opportunités pour cela.

Dans ma région je pourrais me rapprocher de l’ ISCM (Institut du sein de Charente-Maritime) qui est très actif et dont le directeur est le chirurgien qui m’a opérée. Mon oncologue est aussi très investie au sein de l’hôpital de La Rochelle et des cancers de la femme à plus grande échelle. Mon métier d’éducatrice me donne aussi méthodes, outils concrets et contacts pour sensibiliser les plus jeunes, pouvoir échanger dans les cercles familiaux, orienter vers des professionnels de santé.. Enfin mes passions pour la danse, l’écriture, la musique, le clown théâtre peuvent être des supports favorisant le bien-être, la verbalisation et l’expression.

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