Annals of oncology
Les nouveaux traitements par PARP ont significativement amélioré la survie de certaines patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire. Ces progrès et la compréhension fine des mécanismes permettant ce bénéfice restent à améliorer et renforcer, en particulier pour affiner les tests et les propositions de traitements aux patientes concernées.
Dans le cancer de l’ovaire récidivant, les agents inhibiteurs de la poly(ADP-ribose) polymérase (PARP) ont transformé le traitement des cancers sensibles aux chimiothérapies par sels de platine. De nouvelles données soutiennent l’utilisation des inhibiteurs de PARP plus tôt dans le traitement. Les auteurs de cet article passent en revue les résultats d’essais de phase III récents évaluant les inhibiteurs de PARP en tant que traitement et/ou thérapie d’entretien pour les patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire nouvellement diagnostiqué. Ils discutent de l’efficacité et de l’innocuité de ces agents dans les populations – non sélectionnées ou sélectionnées par des biomarqueurs – étudiées dans les essais cliniques, et comparent les forces et les limites des différents modèles d’essais. Cette analyse est réalisée au prisme des priorités pour la recherche future, avec un accent particulier sur la sélection des patients et les futurs schémas thérapeutiques pour les populations ayant des besoins non satisfaits élevés.
Dans cette étude, les quatre essais de phase III analysés (SOLO-1, PAOLA-1/ENGOT-OV25, PRIMA/ENGOT-OV26 et VELIA/GOG-3005) ont démontré des améliorations remarquables de la survie sans progression avec des traitements par inhibiteur de PARP (olaparib, niraparib ou veliparib) pour les personnes nouvellement diagnostiquées d’un cancer de l’ovaire. Les auteurs relèvent que les différences dans la conception de l’essai (cadre de traitement et/ou d’entretien, agent unique ou association, bevacizumab ou non), la sélection des patients (résultat chirurgical, éligibilité selon les biomarqueurs, pronostic) et la population d’analyse primaire (intention de traiter, BRCA muté ou mutation d’un gène impliqué dans la recombinaison homologue) affectent les conclusions qui peuvent être tirées de ces essais. Les données de survie globale sont en attente et l’expérience concernant la sécurité à long terme est limitée.
Les inhibiteurs de PARP jouent un rôle central dans la gestion du cancer de l’ovaire nouvellement diagnostiqué, ce qui affectera les choix de traitement ultérieurs. L’affinement des tests pour la sélection des patients et l’identification des schémas thérapeutiques pour traiter les publics qui semblent moins bénéficier des inhibiteurs de PARP sont une priorité.
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